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LIVRAISONS URBAINES

Deux sujets ont fait consensus : les bénéfices de la concertation entre élus et acteurs privés et la nécessité de créer un cadre réglementaire stable dans le temps. La place, jugée excessive, des livraisons de l’e-commerce dans l’espace public a été pointée. Une élue territoriale pour quatre représentants des professionnels de la logistique ! On regrette que le tour de table de ce débat sur la logistique des villes, à un an des élections municipales, n’ait pas été plus équilibré. Heureusement, Anne-Marie Jean, représentante des collectivités, est une pointure ! Vice-présidente de l’Euro-métropople de Strasbourg, elle est également animatrice du CTLUD acteurs publics, le comité de liaison des collectivités sur la logistique urbaine, et coauteure, en octobre 2021, du rapport « Logistique urbaine durable », en grande partie à l’origine de la prise en compte politique de la logistique urbaine en France. Un progrès certain sur un sujet qui a – trop – longtemps été à la seule main des professionnels. Or, il impacte la ville dans toutes ses dimensions : économie, environnement, mobilité et emploi… 10 % de l’emploi dans nos métropoles serait directement lié au transport et à la logistique. « Il faut un interlocuteur en charge de la logistique dans les collectivités. Ce n’est pas le cas partout, mais ça a progressé », reconnaissait Aurélien Baehl, le président de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (FNTR) lors du débat. 

Concertation
Depuis trois ou quatre ans, l’habitude du dialogue est prise entre acteurs publics et professionnels du transport de marchandises (transporteurs, grossistes) au niveau national (les professionnels ont aussi leur CTLUD) comme au niveau local grâce au programme InTerLUD+. Christian Rose, le directeur Transport et Logistique de la Confédération des Grossistes de France (CGF), rappelait que « la concertation permet l’approche des problématiques avec davantage de réalisme ». Façon à peine détournée de rappeler que certaines décisions prises d’en haut ont pu irriter les professionnels, comme l’imposition des Zones à faibles émissions (ZFE), et maintenant des Zones à trafic limité (ZTL), dans plusieurs villes de France. Surtout en raison des retours en arrière… (lire l’encadré). « Sur les ZFE, la barre a été placée à un tel niveau que le sujet s’est dégonflé au fur et à mesure », illustrait Jean-Marc Rivera, le directeur général délégué de l’Organisation des Transporteurs Routiers Européens (Otre), avant de conclure, « les professionnels, parce qu’ils investissent dans des véhicules et des aménagements amortis sur plusieurs années, ont besoin d’un cadre stable ». La nécessité de se référer à un cadre réglementaire stable à moyen terme (de trois à cinq ans), afin d’éviter d’être « pris de vitesse », est l’autre sujet qui n’a pas fait débat.

SOURCE : ZEPROS.FR
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