Négociations commerciales 2025 les PME et ETI de l’alimentation en crise selon Pact'Alim et la Feef-min-compressedTemps de lecture de l’article complet : 6 min

Les deux organisations professionnelles ont une fois de plus tiré la sonnette d’alarme sur la situation « fragilisée » des PME et ETI.

Les négociations commerciales 2025 se sont clôturées en début de semaine, « laissant les PME et ETI du secteur agroalimentaire dans une situation précaire », selon Pact’Alim. L’association qui représente ces entreprises, tire un bilan « inquiétant » : près d’un quart des entreprises n’ont pas conclu leurs accords avant la date butoir du 1er mars. Malgré des demandes de hausse de tarifs de 3 %, 48 % des sociétés ont subi une déflation, et les hausses obtenues ne couvrent pas les augmentations de coûts de production.

Un quart des entreprises n’ont pas conclu leurs accords

L’association alerte également sur les pratiques de négociation « de plus en plus agressives », avec des demandes de baisses de prix systématiques (92 % des entreprises), des menaces de déréférencement (81 % des cas), et des exigences d’avantages sans contreparties (72 % des cas). « Ces pressions ont conduit à une dégradation des plans d’affaires, menaçant l’équilibre économique des entreprises », complète l’association.

« Il est maintenant temps d’aller au-delà du constat et de changer en profondeur la manière dont se passent les négociations : les PME et ETI de l’alimentation, premier débouché de l’amont agricole français, ne doivent plus subir des négociations déséquilibrées qui mettent en péril leur compétitivité, leur capacité d’investissements. Il en va de la souveraineté alimentaire et de la rémunération des producteurs agricoles. Nous attendons des actes concrets pour garantir une application effective des principes d’Egalim et rétablir une relation plus équitable entre fournisseurs et distributeurs », déclare Jérôme Foucault, le président de Pact’Alim.

Un cadre à revoir

De son côté, la Feef (Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France) souligne aussi la fragilisation des entreprises, dont 62 % estiment que 2025 sera pire que 2024. « Malgré une demande d’évolution tarifaire de + 3 %, les entreprises ont dû accepter des baisses de tarif entre 0 et – 1 % », relate la Fédération. Léonard Prunier, son président, explique : « Les PME et ETI industrielles sont le moteur de notre économie. Elles fabriquent en France créent de l’emploi local et apportent de la diversité aux consommateurs. Il est urgent d’adapter et de simplifier la réglementation en commençant par le respect du tarif des fournisseurs PME-ETI pour que nos entreprises puissent continuer à exister et à innover. »

Les deux organisations appellent une fois de plus à une réforme des lois Egalimpour garantir un cadre de négociation équilibré. Pact’Alim demande une parfaite application des contrôles par les services de l’État, tandis que la Feef propose d’adapter les règles de négociation à la taille des entreprises pour garantir un cadre économique viable.

SOURCE : PROCESSALIMENTAIRE
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