Depuis la fin des années 1990, tous les indicateurs de la puissance agricole française sont alarmants : stagnation de la production, réduction du nombre d’agriculteurs et de la surface agricole utile, perte massive de parts de marché au niveau mondial.
Dernier avatar de ce préoccupant recul français sur les marchés agricoles mondiaux, l’excédent commercial agricole français a été divisé par deux en moins de cinq années.
Une prise de conscience de cette concurrence accrue sur les marchés internationaux agricoles est urgente car à chaque nouvelle contrainte supplémentaire imposée aux seuls producteurs français succède une vague d’importations de produits étrangers. Multipliée par deux depuis 2000, elles occupent désormais une place significative dans l’alimentation quotidienne des Français. La France importe sans doute 20 % de son alimentation. Or sans doute un quart de ces importations ne respectent pas les normes sanitaires minimales requises en France. Si rien n’est fait, cette tendance s’accentuera au détriment de la sécurité sanitaire de nos concitoyens comme du revenu de nos agriculteurs.
Rapport d’information fait au nom de la commission des affaires économiques (1) par le groupe d’études « Agriculture et alimentation » (2), sur la place de l’agriculture française sur les marchés mondiaux.