France 2030 met l’accent sur la maîtrise des risques chimiques et microbiologiques-minTemps de lecture de l’article complet : 8 min

La troisième promotion de lauréats du plan France 2030 met à l’honneur plusieurs initiatives visant à réduire les risques liés aux contaminations chimiques et microbiologiques dans les aliments. Sélection.

Le 21 février 2025, le gouvernement a annoncé 146 nouveaux projets lauréats du plan France 2030. Avec plus de 1,8 milliard d’euros dédiés, l’innovation dans les domaines de l’agriculture et de l’alimentation reste une priorité de ce programme. Le troisième dossier de presse dévoile les projets sélectionnés entre février et décembre 2024, qui viennent s’ajouter aux 357 projets primés lors des éditions précédentes. « La reconquête de notre souveraineté est l’un des objectifs clé de ce plan, en soutenant des projets novateurs, des programmes de recherche, afin de rendre le pays moins dépendant des importations, tout en garantissant une alimentation saine, durable, traçable et équilibrée », déclare Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Piloté par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), France 2030 affiche deux objectifs transversaux : consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation, en évitant toute dépense défavorable à l’environnement. Le plan est mis en œuvre par l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’Agence de la transition écologique (Ademe), Bpifrance et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Maîtriser les risques microbiologiques dans les nouveaux produits végétaux

Dans ce contexte, les aliments et ingrédients obtenus par fermentation sont notamment mis en avant, à travers le grand défi « Ferments du Futur ». La sécurité des aliments n’est jamais loin. Lauréat dans ce grand défi, le projet TrueSafe, porté par Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), l’Anses (Agence nationale de sécurité des aliments) et l’Université d’Avignon, vise à évaluer la sécurité des solutions microbiennes et les risques biologiques dans les alternatives fromagères à base de plantes. Face à la progression du marché des alternatives végétales aux produits laitiers, TrueSafe se concentre sur l’évaluation des risques microbiologiques, notamment les pathogènes bactériens et les mycotoxines produites avec des souches fongiques du genre Penicillium comme starters. Le projet étudie des modèles de fermentations végétales en conditions contrôlées pour évaluer le risque bactérien dans le cadre de challenge-tests, mais aussi le potentiel toxinogénique d’espèces fongiques sur ces matrices. Des approches de biopréservation seront également testées. Les résultats acquis contribueront à la définition d’outils d’évaluation et de maîtrise des risques sanitaires d’ordre microbiologique associés aux alternatives végétales aux fromages.

SOURCE : PROCESSALIMENTAIRE
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