La DGCCRF a présenté mi-mars le bilan de ses actions pour l’année 2017. Au total, pas moins de 575 alertes concernant les produits alimentaires ont été répertoriées. Entre la crise liée à l’utilisation frauduleuse du fipronil, la contamination des laits infantiles en poudre produits par Lactalis par des salmonelles ou encore les résidus de pesticides dans les végétaux, l’année a été chargée. Mais d’autres domaines ont donné du fil à retordre aux inspecteurs.
C’est le cas des additifs pour les préparations à base de viande. D’après la DGCCRF, « 40 tonnes de mélanges d’additifs et d’autres ingrédients adaptés aux besoins de l’industrie sont utilisés annuellement par le secteur de la charcuterie et des plats cuisinés ». Une série d’inspection a été menée par la Commission européenne. Elle s’est focalisée sur l’étiquetage des nitrates et des phosphates. Les résultats ont mis en évidence « qu’il était difficile pour les utilisateurs des mélanges, d’en faire un usage conforme à la réglementation en l’absence, sur leur étiquetage, de leurs teneurs en additifs et de leurs précisions sur les modalités d’emploi ». Sur les 19 établissements contrôlés, des manquements ont été recensés dans 84 % des cas (omission d’additifs ou de quantité dans la liste des ingrédients, absence d’indication sur les restrictions d’emploi). 13 avertissements et 11 procès verbaux ont été dressés.