La DGCCRF a révélé début juin que des steaks hachés de mauvaise qualité ont été fournis en France à des associations caritatives à travers le Fonds européen d’aide aux plus démunis. Ce sont les associations elles-mêmes qui ont alerté les autorités début mars, après la détection de tâches brunâtres suspectes sur les steaks hachés. Interrogée par le Sénat, Virginie Beaumeunier, directrice générale de la DGCCRF, a indiqué que des analyses réalisées début mai par la DGCCRF ont mis en évidence « des non-conformités majeures par rapport à la réglementation et au cahier des charges de Franceagrimer ». Si l’enquête de la répression des fraudes a permis rapidement de remonter jusqu’à l’entreprise Voldis, qui avait remporté le marché et s’approvisionnait auprès d’un opérateur polonais, elle a également révélé que « Voldis n’a jamais détenu physiquement la marchandise et n’a réalisé aucun contrôle pour s’assurer de la conformité des produits ». Ces procédures ont en effet été réalisées par un courtier. Finalement, les premiers éléments de l’enquête de la DGCCRF « semblent caractériser une tromperie en bande organisée ». À la suite de cette audition au Sénat, Franceagrimer a affirmé sa volonté de tirer les enseignements de cette affaire en vue de perfectionner le processus de contrôle des produits.
Référence Vigial : A101276