Pollution vers la fin du plastique jetable d'ici 2040 ?Déploiement de dispositifs de vrac obligeant les vendeurs à accepter les contenants apportés par le consommateur, limitation du suremballage… Les plastiques à usage unique devraient avoir disparu en France d’ici à 2040. Mais, entre 2018 et 2021, les tonnages d’emballages en plastique à usage unique mis sur le marché ont encore augmenté de 3,3%.

D’ici 2040, les plastiques à usage unique vont être interdits en France. C’est ce que prévoit la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Cette interdiction va induire des changements dans les modes de consommation et de production en France. Elle est l’aboutissement d’un long processus et d’une vaste prise de conscience relative aux enjeux environnementaux.

Changer la façon de produire et de consommer
Du plastique à usage unique au plastique recyclé

Le plastique à usage unique se définit simplement : il ne peut être utilisé qu’une seule fois avant d’être jeté. La loi du 10 février 2020 met l’accent sur le traitement des déchets, notamment plastiques.

Afin de favoriser la réduction, le réemploi, la réutilisation et le recyclage des emballages plastiques à usage unique, des mesures ont été définies par décret avant le 1er janvier 2022. Précisons que d’après l’article L541-1-1 du code de l’environnement, le réemploi désigne « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus », et la réutilisation « toute opération par laquelle des […] produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau« . Centrées sur la production du plastique et sur le tri, les mesures ont pour but de :

  • mieux concevoir le matériau pour qu’il soit systématiquement recyclable ;
  • faciliter sa collecte grâce de nouveaux dispositifs (la consigne, par exemple) ;
  • favoriser l’incorporation du plastique recyclé dans les nouveaux objets produits.

De multiples objets de la vie courante peuvent être fabriqués avec du plastique recyclé. Ainsi, les bouteilles et flacons en plastique transparent, une fois recyclés, peuvent fournir de la fibre textile servant au rembourrage des couettes, des sacs de couchage et des peluches. À partir de sept bidons de lessive, on peut confectionner un siège auto pour enfants, et avec six pots de yaourt, un cintre.

Emmanuel Macron a pris l’engagement, durant la campagne présidentielle, de parvenir à 100% de plastiques recyclés d’ici 2025. Cependant, la France accuse un retard dans ce domaine. Avec un taux proche de 26% en 2016 – selon une étude de PlasticsEurope, association professionnelle des producteurs européens de plastiques –, elle se situe loin derrière ses voisins européens : l’Allemagne (50%), le Royaume-Uni (46%), l’Espagne (45,4%) et l’Italie (41%). Ce faible score s’explique à la fois par le coût élevé du recyclage comparé au coût de production initial, et par le taux trop bas d’emballages triés par les consommateurs. Un dispositif de consigne inspiré du modèle allemand est notamment envisagé : le consommateur ayant rapporté ses emballages à la borne de collecte se verrait récompensé par un bon d’achat ou la possibilité de faire un don à une association.

Outre ses objectifs en matière de recyclage, la France a pris diverses mesures pour tenter de mettre fin au plastique à usage unique.

SOURCE : VIE-PUBLIQUE.FR
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