ANIALors de leur rencontre élyséenne avec François Hollande, les représentants de l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) avaient affirmé leur volonté de s’inscrire dans le Pacte de responsabilité et de solidarité.

« Annoncé début janvier et détaillé par le Premier Ministre le 9 avril dernier, il va dans le bon sens ; nous sommes prêts à prendre des engagements forts, notamment sur l’emploi, à condition de retrouver la confiance en l’avenir et de ne plus être menés par de nouvelles taxes et réglementations qui pénalisent la croissance des entreprises et nos exportations », avait déclaré Jean-Philippe Girard, président de l’Ania.

Un événement fin juin autour du Pacte de responsabilité et d’avenir

Suite aux déclarations rassurantes du Président de la République vis-à-vis de l’apaisement des relations commerciales et l’affirmation de son opposition à la fiscalité comportementale, le Comité stratégique de la Filière alimentaire qui s’est tenu le 22 avril en présence de Stéphane Le Foll et des représentants des industriels alimentaires, des coopératives agricoles et de l’artisanat alimentaire s’est visiblement déroulé dans une ambiance constructive. Le Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a annoncé un grand événement public fin juin 2014 pour construire collectivement le Pacte de responsabilité et d’avenir de la filière alimentaire. Il s’articulera autour de la mise en œuvre du label « Relations fournisseurs responsables », de la promotion de l’innovation, d’une nouvelle ambition à l’export, d’une stratégie de financement public-privé et d’un accord pour l’emploi. Autant d’actions structurantes pour le secteur.

Un label « Relations fournisseurs responsables »

Le Ministre s’est d’ailleurs félicité de la « volonté de la filière de participer à la croissance et au redressement productif de notre économie ». « En particulier, l’amélioration des relations entre clients et fournisseurs constitue un élément essentiel de notre avenir », a commenté Jean-Philippe Girard. Le label « Relations fournisseurs responsables » devrait être finalisé d’ici fin mai. L’Etat encourage tous les acteurs concernés à se mettre en situation pour demander la labellisation, ce qui devrait permettre d’envisager les premières après l’été.

Le pacte Qualité Ingrédients

Près d’un an après la mise en place du contrat de la filière alimentaire, la réunion du Comité stratégique fut aussi l’occasion d’un premier bilan. Parmi les premiers résultats concrets, l’ouverture en novembre dernier du portail Alimétiers, un site d’information sur les métiers de l’alimentation, les formations et les offres d’emploi associées. A mettre au crédit de la démarche aussi : la signature et l’extension en janvier de l’accord multi-branches relatif au contrat de génération dans les filières alimentaires. Enfin, dans le cadre du pacte Qualité ingrédients (Lire ici), un premier accord collectif a été signé par le secteur de la boulangerie artisanale fin février. D’autres secteurs ont déjà confirmé leur intention de s’engager : les boissons rafraîchissantes sans alcool, la charcuterie et les céréales petit déjeuner pour enfants.

De nombreux chantiers devraient aboutir ou avancer d’ici l’été 2014. C’est le cas d’un guide sur l’efficacité énergétique à l’intention des professionnels (de l’exploitant agricole à l’industriel), et d’un guide de bonnes pratiques sur l’amélioration de la qualité de vie au travail. De surcroît, l’adoption prochaine du plan industriel agroalimentaire devrait mobiliser des dispositifs de financement public dans le cadre du programme des investissements d’avenir (Lire notre numéro à paraître le 12 mai).

Des plans d’actions régionaux

Parallèlement, des plans d’actions agroalimentaires régionaux seront élaborés d’ici l’été dans le cadre d’un partenariat entre la filière alimentaire, l’Etat et les Régions. Pour rappel, les représentants des industries alimentaires, des coopératives agricoles, de l’artisanat alimentaire et des organisations syndicales de salariés se sont engagés collectivement autour de :

– l’amélioration de l’attractivité des métiers et la création de l’emploi,

– l’organisation collective à l’export,

– la promotion du modèle alimentaire français,

– la transition écologique,

– la stimulation des investissements et de l’innovation,

– et l’amélioration des relations au sein de la filière.

Ces actions seront déclinées dans l’ensemble des bassins d’activité.

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