poissonnerieDu poisson bon marché étiqueté comme s’il s’agissait d’une espèce de meilleure qualité. C’est le type de fraude que le projet européen Labelfish propose d’attaquer. En Espagne, le Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC) a d’ores et déjà analysé l’ADN de 300 produits élaborés à base de thon, d’anchois et de cabillaud commercialisés à Madrid, Bilbao, Vigo et Saint Jacques de Compostelle.

Il en ressort une première conclusion : la fraude concerne toutes les espèces de poisson. Ainsi, 25% des fraudes à l’étiquetage concernent des produits à base de thon congelé ou frais, 11,3% du thon en conserve, 12,2% des semi-conserves d’anchois et 6,5% de la morue salée. À noter cependant que ces chiffres contrastent avec ceux obtenus par d’autres pays d’Europe, comme le Royaume-Uni et l’Irlande, qui relèvent des taux d’erreur d’étiquetage compris entre 2 et 18%.

Le projet Labelfish rassemble la France, l’Irlande, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni et l’Allemagne. À terme, l’objectif est de mettre en place un système standardisé d’authentification des espèces marines dans toute l’UE, afin d’améliorer l’efficacité des contrôles et de combattre la fraude à l’étiquetage.

Référence Vigial : A66935 RP1