Le projet, en gestation depuis près d’un an, vient d’aboutir. Les professionnels de toutes les filières viandes françaises ont dévoilé, mardi 11 février, une démarche collective d’identification des « viandes de France » destinée à figurer sur les produits et sur des affiches dans les lieux de vente. Si chaque espèce conserve bien sûr sa propre signature (« viande bovine française », « volaille française », etc.), le logotype est commun, sous la forme d’un hexagone stylisé frappé du drapeau bleu-blanc-rouge.
« L’idée a été évoquée dans mon bureau au lendemain du scandale de la viande de cheval », a indiqué Stéphane Le Foll en présentant la démarche à la presse aux côtés des professionnels. Le ministre de l’Agriculture n’a pas caché avoir œuvré personnellement pour que les filières françaises de l’élevage et de la viande, durement frappées par la concurrence, réunissent leurs efforts d’identification et de promotion jusque-là conduits individuellement par chaque interprofession.
L’apparition d’un logotype commun sur les produits et sur les lieux de vente a pour objectif de créer un effet de masse et de répétition qui doit en faciliter l’identification et la mémorisation par les consommateurs, ont expliqué successivement les représentants des interprofessions de la viande bovine, ovine et équine (Interbev), du porc (Inaporc), de la volaille (APVF) et du lapin (CLIPP). « C’est une nouvelle étape dans l’histoire de viande porcine française, une initiative lancée en 2000 et dont la promotion est portée depuis 2011 par l’interprofession», a par exemple expliqué Jean-Michel Serres, le président de la Fédération nationale porcine, membre d’Inaporc.
Les logos seront mis à la disposition des transformateurs et des distributeurs à partir du mois de mars, avec une montée en puissance progressive pendant le printemps. Les entreprises pourront les faire figurer sur les barquettes de viande fraîche et surgelée, les hachés, les produits élaborés et les plats cuisinés, à condition bien sûr que la matière première réponde aux cahiers des charges de chacune des signatures. Ceux-ci restent inchangés sous la nouvelle signature commune. Quelle que soit l’espèce, les viandes, pour pouvoir bénéficier du logo, doivent être issues d’animaux nés, élevés, abattus et transformés sur le territoire national et répondre bien sûr aux exigences sanitaires et environnementales européennes.
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