Le vrac est à la mode. Les chaînes de magasins bio en proposent depuis longtemps. La nouveauté, en revanche, provient des hypers et des supermarchés de plus en plus nombreux à mettre en place des distributeurs de produits en vrac en magasins : pâtes, céréales, riz, etc. Face à ce mouvement, défendu par les environnementalistes car il va dans le sens de la réduction des emballages à la source, le Conseil National de l’Emballage (CNE) a décidé de mener une étude. Son objectif : identifier les enjeux et les opportunités de la diffusion des produits en vrac versus des produits emballés. La dernière réunion du groupe de travail s’est tenue le 20 novembre 2013 pour une mise en ligne des résultats de l’étude début 2014.

Comment assurer la traçabilité ?

Michel Fontaine, président du CNE, a livré quelques unes des réflexions menées sur le sujet à Process Alimentaire. Premier constat : les produits en vrac restent emballés mais ils le sont différemment. « Ils sont forcément emballés pour être conduits aux magasins puis emballés par le consommateur lui-même dans le point de vente », avance Michel Fontaine. Second constat d’importance : « les produits pré-emballés sont soumis à une quarantaine de réglementations et de lois garantissant leur innocuité pour le consommateur. Nous n’en trouvons que six pour les produits en vracs. » Ce qui n’est pas sans soulever un certain nombre de questions quant à la sécurité alimentaire des produits vendus en vrac : comment assurer l’absence d’allergènes ? où faire figurer la liste d’ingrédients ? comment éviter que les consommateurs ne souillent les produits ? comment donner les conseils d’utilisation en l’absence du vendeur muet qu’est l’emballage ? comment assurer la traçabilité ? Etc.

Manque d’efficacité économique

Sans compter que le vrac engendre d’autres contraintes pour les magasins et les fournisseurs : la perte liée au vol en magasins, la perte liée à la mauvaise utilisation, le nettoyage des distributeurs, la surveillance, etc. Michel Fontaine, président du CNE, avance, par exemple, que les magasins Auchan enregistrent 20 % de perte sur ces produits en vrac.

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