shutterstock_172403258Avec 5 milliards d’euros, le marché français est le second européen, loin derrière l’Allemagne (près de 8 milliards d’euros en 2014), mais devant l’Italie (2,6 milliards d’euros en 2014)

Lors d’une conférence de presse organisée en amont du salon de l’Agriculture, l’optimisme était de mise pour Elisabeth Mercier et Etienne Gangneron, respectivement directrice et président de l’Agence Bio, le Groupement d’Intérêt Public (GIP) qui a pour vocation de développer et promouvoir l’agriculture biologique française.

Selon les données transmises, les premières estimations du marché des produits bio indiquent que les ventes 2014 en France tous circuits confondus enregistrent une croissance à deux chiffres. Le total devrait atteindre 5 milliards d’euros en 2014, soit une progression de 10 %. Pour rappel, le marché 2013 pesait 4,556 milliards d’euros, répartis entre la restauration collective (3,7 %), la vente directe (12,6 %), les artisans-commerçants (4,9 %), la distribution spécialisée bio (34 %), les grandes surfaces alimentaires (44,6 %). Il avait progressé de 8,8 % en valeur.

Avec 5 milliards d’euros, le marché français est le second européen, loin derrière l’Allemagne (près de 8 milliards d’euros en 2014), mais devant l’Italie (2,6 milliards d’euros en 2014), qui passe devant le Royaume-Uni qui stagne autour de 2,4 milliards d’euros.

La fréquence de consommation augmente

Malgré un contexte économique difficile, le bio continue de s’installer dans les habitudes de consommation. D’après le baromètre Agence Bio / CSA, 88 % des Français ont consommé au moins occasionnellement un produit bio en 2014 (contre 75 % en 2013) et 69 % au moins une fois par mois (contre 49 % en 2013). Seuls 12 % des Français déclarent ne jamais consommer de produits bio, un chiffre qui atteignait 46 % en 2003 !

La fréquence de consommation augmente sensiblement, tout comme le recrutement de nouveaux consommateurs. Puisque 28 % des consommateurs réguliers (au moins une fois par mois) en consomment depuis moins de deux ans. Il est intéressant de relever que le trio de tête des motivations à consommer bio reste le triptyque santé (62 %), environnement (57 %) et qualité et goût (48%).

Production : plus de 4 % de la surface agricole utile

Parallèlement, la production continue de se renforcer, malgré un ralentissement de la progression après la période de rattrapage 2008-2010. La France atteint désormais plus d’1,1 million d’hectares cultivés en bio (+ 4 %), ce qui en fait la troisième superficie européenne, à un niveau équivalent à l’Allemagne. Soit plus de 4 % de la surface agricole utile en France (métropolitaine et DOM).

Plus de 2000 producteurs se sont nouvellement engagés, principalement dans les domaines du maraîchage, en grandes cultures, en cultures fruitières, viticulture et en élevage ruminant, notamment bovins. Environ 100 000 hectares sont en conversion, selon une dynamique qui pourrait conduire à dépasser l’Italie (1,3 million d’hectares), sachant que l’Espagne compte 1,6 million d’hectares en bio, dont 600 000 hectares d’oliviers. Rappelons que le Plan Ambition Bio prévoit un niveau de 8 % fin 2017.

L’aval de la filière poursuit aussi son développement, avec un total de 9 447 transformateurs (+ 2 %) et 3 331 distributeurs (+ 7%). Les nouveaux transformateurs (hors à la ferme) sont de l’ordre de 500. Ils se sont engagés principalement dans le secteur de la fabrication artisanale de pain, de l’élaboration de vin, mais aussi dans le secteur de la viande et de la brasserie.

http://www.processalimentaire.com/