Le gouvernement apparaît plus que jamais divisé sur la question des pastilles couleur appliquées à l’étiquetage nutritionnel.
Lors de la présentation de son projet de loi santé mi-octobre en Conseil des Ministres, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé la mise en place d’un outil permettant d’informer sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires industriels. Sans plus de précisions… Mais l’on sait que son administration soutient la proposition de l’échelle nutritionnelle basée sur des codes couleur issue du rapport Hercberg.
Lors des Assises de l’Alimentation, organisée par l’Ania la semaine dernière au Sial, le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Stéphane Le Foll a manifesté sa vive opposition à un tel projet. « Je ne suis pas favorable aux systèmes des feux tricolores, car cela ne répond pas à l’enjeu de la diversité alimentaire, qui est la question clef », a-t-il déclaré.
De son côté, le député Guillaume Garot, ancien ministre de l’Agroalimentaire, a tempéré : « J’avais exprime certaines réserves sur le projet mais je voudrais vous dire que c’est le sens de l’histoire. Simplement il faut de sacrées garanties. Il faut que cela soit fait à l’intérieur de chaque catégorie, cela n’a pas de sens de comparer des fromages et des salades. Il faut aussi se donner du temps pour la mise en pratique, avec une concertation étroite avec les professionnels. De plus, j’insiste sur le fait que l’on n’aura pas traité le problème si l’on se concentre uniquement sur ces codes couleur. Cela doit faire partie de l’éducation à la bonne alimentation », a indiqué le député de Mayenne.