La dernière enquête annuelle menée par la DGCCRF pour contrôler la qualité et l’étiquetage des huiles d’olive a été réalisée auprès de 348 établissements à tous les stades de la filière.
Trois grands types de manquements ont été constatés, concernant l’information sur l’origine (indications frauduleuses, aucune mention dans 8% des cas), la présentation et l’étiquetage des produits (absence d’étiquetage, étiquetage incomplet ou rédigé exclusivement en langue étrangère, distinctions abusives, absence du numéro d’agrément du conditionneur, mentions non autorisées), et le non-respect des cahiers des charges AOP. Des manquements isolés concernant l’utilisation de mentions valorisantes injustifiée, l’usage abusif d’allégations nutritionnelles ou de santé et la durée ou les conditions de conservation ont également été constatés.
D’un point de vue analytiques, seuls 30% des 143 échantillons testés ont été jugés conformes. 22,4% ont été jugés « à surveiller » du fait de légers défauts organoleptiques, de critères physico-chimiques légèrement en-dessous des valeurs réglementaires ou bibliographiques, d’un déficit en truffes par rapport au pourcentage annoncé, ou encore d’étiquetages non corroborés par les résultats d’analyses. 46% ont été déclarés non conformes, essentiellement (93%) pour des critères organoleptiques : déclassement d’huiles d’olive vierge extra en huiles d’olive vierge ou en huiles d’olive vierge lampante ; mélange d’huile d’olive avec de l’huile raffinée de même nature ou de nature différente de type soja, colza ou tournesol, sans le préciser sur l’étiquetage ; absence de morceaux de truffes dans l’huile alors que l’étiquetage mentionne « à la truffe noire ».
Référence Vigial : A72887