La DGCCRF a mené une enquête afin de contrôler l’aptitude des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et le respect de la réglementation applicable à ces produits. Même si une légère amélioration a été constatée, la situation reste peu satisfaisante au regard de la réglementation.
Les interventions ont été conduites en priorité chez les responsables de la première mise sur le marché[1] de matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires (MCDA), les grossistes et les détaillants[2]. Au total, 894 établissements ont été visités et 1 895 actions de contrôle réalisées.
Les analyses démontrent de nombreuses non-conformités et des contaminations par migration d’éléments chimiques
Ces contrôles se sont appuyés sur des analyses en laboratoire, ciblées en particulier sur :
- les conditionnements de denrées alimentaires en matières plastiques ;
- les biberons et autres articles spécifiquement destinés à l’alimentation des nourrissons et des enfants en bas âge (notamment pour la mesure du bisphénol A[3]) ;
- les articles de table et de la vaisselle (formaldéhyde et mélamine) ;
- les denrées grasses dans des bocaux en verre (phtalates)
- les articles en céramique ou en verre (plomb, cadmium, aluminium, cobalt, arsenic).
Sur les 313 échantillons prélevés, les résultats ont révélé 32 non conformités par migration d’éléments chimiques sur différents produits (assiette, bol, louche, barquette, boîte à goûter, bidon de cycliste, pince de cuisine, plat, coupelle, billes de cuisson, raclette, sauteuse…).
Les articles non conformes ont fait l’objet de mesures administratives (en fonction du niveau de risque : suspension de la mise sur le marché, retrait, rappel, destruction…).