L’association « Ostréiculteur Traditionnel » lance une pétition adressée à la ministre de l’Ecologie pour que les huîtres de laboratoire « triploïdes » soient signalées ainsi sur les étals.
Huîtres quatre saisons : une jolie appellation qui cache peut-être une bombe à retardement, notamment en termes de santé.
L’association « Ostréiculteur Traditionnel-huîtres nées en mer » vient de lancer, comme l’a repéré Le Parisien, une pétition contre ces produits de laboratoire qui voient le jour depuis les années 2000 dans des écloseries… et représentent désormais un tiers du marché. Elles sont modifiées génétiquement : les scientifiques – sur une idée originale de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) ajoutent un quatrième chromosome au mâle pour que sa progéniture soit stérile, donc non laiteuse. Avantage : elle est consommable toute l’année. Et ce alors que les huîtres naturelles ne peuvent pas être consommées pendant leur période de reproduction, de mai à août.
En l’absence d’étiquetage obligatoire, ces coquillages dits « triploïdes » (ils naissent avec trois chromosomes au lieu de deux) sont à ce jour auréolés sur les étals d’une « image traditionnelle », selon les éleveurs. Ils demandent à nouveau à la ministre de l’écologie Ségolène Royal « un étiquetage clair indiquant si l’huître est d’origine naturelle (née en mer, respectant un cycle naturel lié à la saisonnalité) ou d’origine artificielle (née en laboratoire/écloserie, standardisée, modifiée, industrialisée) »
A ce jour, ces produits étant des organismes vivants modifiés (OVM) et non des OGM (auxquels on ajoute des caractéristiques nouvelles), il n’y a pour l’heure aucune obligation d’information du consommateur. En janvier 2016, lors du projet de loi biodiversité, le sénateur Joël Labbé avait présenté un amendement pour l’étiquetage des huîtres. Il avait été rejeté.
http://www.lci.fr/conso-argent/un-huitre-sur-trois-est-artificielle-les-ostreiculteurs-traditionnels-montent-au-creneau-2019451.html