toastOr, les valeurs fixées par l’UE pour la teneur d’acrylamide dans les aliments ne sont qu’indicatives. Notre analyse sur les petits pains grillés, les frites et les chips prouve que cette approche sur base volontaire des fabricants donne peu de résultats.

L’acrylamide se forme lors de la cuisson (au gril, au four, au barbecue, à la rôtissoire, …) de produits riches en amidon (pommes de terre, céréales). Cette substance est cancérogène pour les animaux, et potentiellement pour l’homme.

Lire dans notre dossier Acrylamide dans l’alimentation, les réponses aux questions fréquemment posées.

La Commission européenne a fixé des valeurs d’acrylamide pour les aliments de grande consommation. Comme personne n’est capable de dire aujourd’hui à partir de quelle quantité, l’acrylamide peut devenir cancérogène, ces valeurs ne sont qu’indicatives et provisoires dans l’attente des résultats, courant 2015, d’une analyse complète des risques.

A l’heure actuelle, aucune loi n’impose aux fabricants de contrôler le niveau d’acrylamide dans leurs produits. Visiblement, pas de quoi inciter certains à faire des efforts, comme le démontre notre test.

Chips, pains suédois et frites passés au crible

Nous avons étudié 46 échantillons de chips, 10 échantillons de pains grillés suédois et 9 échantillons de frites artisanales. Pour chacun d’eux, la teneur en acrylamide a été comparée à la valeur indicative fixée par la CE. Résultats : tous les petits pains étaient dans la norme et seul un échantillon de frites contenait plus d’acrylamide que la limite indicative prévue.

Pour les chips, en revanche : pas moins de 20 % des échantillons dépassaient la valeur indicative fixée pour ce produit (1 000 µg/kg) !

De grandes différences d’une marque à l’autre

Nos chiffres révèlent des teneurs fort variables en acrylamide d’une marque de chips à l’autre. Parmi les chips au sel ordinaires, l’échantillon « Trato » en contenait le plus : 2 200 µg/kg, soit deux fois plus que la valeur fixée par la CE, En comparaison, les chips salés de « Spar » n’en contenaient que 190 µg/kg .

Autre exemple marquant, dans le groupe des chips de légumes, le produit « Terra Original » (1 600 µg/kg) contenait près de 10 fois plus d’acrylamide que l’échantillon « Delhaize » (170 µg/kg).

Nous exigeons un cadre légal.

Nous prouvons qu’il est parfaitement possible d’élaborer des produits contenant moins d’acrylamide.

Vu le danger potentiel pour la santé du consommateur, nous demandons aux autorités européennes d’adopter rapidement un cadre légal fixant les valeurs maximales autorisées d’acrylamide par catégorie de produits.

http://www.test-achats.be/ RP2