Que signifie exactement ce néologisme si couramment côtoyé et employé, mais pour autant si  souvent malaisé de définir ??

Issue de l’industrie agro-alimentaire, un alicament (ou aliment fonctionnel) est un aliment où un de ses composants, qui en plus de sa valeur nutritive, produit un bénéfice sur notre santé. Son apparence est identique à l’aliment conventionnel, tout comme sa place qu’il occupe dans l’alimentation habituelle.

Ses effets sont dus à des nutraceutiques, substance considérée comme tout ou partie de l’aliment et qui présente des vertus médicales, notamment dans la prévention et/ou le traitement de maladies.

Parmi les alicaments industriels les plus connus, nous pouvons citer les aliments enrichis en oméga-3, comme dans les huiles ou les margarines et beurres allégés. Cet acide gras essentiel, que le corps ne peut synthétiser, a été reconnu par la Science comme protecteur de notre système cardio-vasculaire. Des apports journaliers ont même été définis en fonction de catégories d’individus.

Pour autant, la législation européenne interdit aux producteurs d’alicaments de vanter leurs produits par des affirmations  faisant état de prévention, traitement ou guérison de maladies. Depuis décembre 2006, ce sont les 21 scientifiques de l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) qui veillent à ce que les allégations figurant sur les emballages soient justifiées par des preuves scientifiques. Ils examinent les demandes et transmettent leurs recommandations à la Commission européenne qui prend la décision finale.

Vous l’avez donc compris, ce marché encadré n’a toujours pas découvert ou mis au point l’ « Aliment miracle ». Car il n’existe pas dans l’absolu d’aliment bon ou mauvais, mais plutôt une alimentation bonne ou mauvaise.