Alors que s’est ouverte, le 11 novembre 2013 à Médan en Indonésie, la table ronde RSPO, le WWF publie ce jour son scorecard des entreprises utilisatrices d’huile de palme : plusieurs entreprises françaises, dont Danone, ont encore des progrès à faire.
Bien que les pratiques des acheteurs d’huile de palme s’améliorent, elles ne suffisent cependant pas
encore à encourager les producteurs responsables à réduire leurs impacts dans les écosystèmes tropicaux les plus vulnérables au monde dus à la production d’huile de palme, huile végétale la plus consommée au monde.
> Certaines entreprises françaises sur la bonne voie :
le leader mondial en termes d’utilisation d’huile de palme Unilever ainsi que United Biscuits (multinationale britannique), comme les leaders mondiaux dans l’utilisation d’huile de palme durable
et les efforts de diminution des gaz à effet de serre liés à la culture de l’huile de palme.
Carrefour, L’Oréal, Cémoi et Bongrain figurent parmi les entreprises les plus en avance au niveau français.
> Encore du chemin à parcourir pour d’autres :
Ce scorecard révèle également que d’autres entreprises comme Burger King, Subway, Dupont ou
encore Auchan et Elior pour la France ont encore du chemin à parcourir pour satisfaire ne serait-ce
qu’aux obligations les plus élémentaires si elles veulent être considérées comme des acheteurs
d’huile de palme responsables. A noter que le score faible d’une entreprise comme Danone ne reflète pas sa politique d’approvisionnement en huile de palme durable.
> Pour une huile de palme durable :
Les plantations de palmiers à huile se trouvent principalement sur des zones tropicales de faible altitude, majoritairement en Asie du Sud-Est mais également et de plus en plus en Afrique et en Amérique latine. L’huile de palme, qui constitue à elle seule 65% des échanges globaux d’huile végétale, est un ingrédient clé dans la fabrication de nombreux aliments, cosmétiques, savons et détergents, et son incorporation dans les biocarburants est croissante. La demande en huile de palme devrait doubler d’ici à 2020, augmentant ainsi la pression subie par les forêts tropicales et la biodiversité, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre des tourbières tropicales (déforestées pour planter le palmier) et les conflits avec les communautés locales.
L’industrie ne doit pas se développer au détriment des écosystèmes tropicaux. La RSPO a prouvé que l’huile de palme durable peut se développer et il est du ressort des détaillants et des producteurs d’entrainer le marché en achetant une huile de palme certifiée (RSPO).
> 130 entreprises mondiales interrogées :
Le scorecard classe 78 fabricants de produits contenant de l’huile de palme et 52 distributeurs sur leur appartenance ou non à la RSPO, leur conformité avec les exigences de déclaration, leurs objectifs et leurs actions sur l’utilisation d’huile de palme 100% responsable et leurs politiques visant
à limiter les GES issus de l’huile de palme qu’ils utilisent.
Seules 9 des 130 entreprises enquêtées – Ecover, Ferrero Trading, Henkel, le Groupe REWE, le fabricant américain de chocolat Hershey, IKEA, Reckitt Benckiser, Unilever et United Biscuits – ont déclaré avoir des politiques qui ciblent les émissions de GES liées à l’approvisionnement en huile de palme. Cependant 49 autres entreprises interrogées déclarent exiger de leurs fournisseurs qu’ils soient conformes aux exigences de la RSPO en matière de publication de leurs émissions de GES.
2/3 des fabricants et une proportion légèrement supérieure de détaillants se sont engagés à atteindre les 100% d’utilisation d’huile de palme certifiée d’ici à 2015.
Source : WWF, le 12 novembre 2013 zoom