FARM FRESH vegetables and fruitsL’Agence Bio vient de mettre en ligne l’édition 2013 des chiffres clés de l’Agriculture biologique, qui offre un panorama complet de l’agriculture biologique française à fin 2012 :

– les principales statistiques de l’agriculture biologique en France, dans les régions et les départements,

– des focus par filières de production,

– le développement de la bio dans l’Union européenne et dans le monde.

 

A noter que certaines « chiffres clés » vous ont déjà été transmis précédemment au cours de l’année via :

– le baromètre Agence BIO/CSA 2012 (cf. SIP ALIM/2013/036)

– les premiers résultats de l’AB 2012 (cf. SIP ALIM/2013/293)

 

 Focus DISTRIBUTION

– 3 246 distributeurs étaient certifiés bio fin 2012 (+2,3% par rapport à 2011). Le nombre de préparateurs et distributeurs bio a doublé en 5 ans.

– Les ventes sont en croissance dans tous les circuits de distribution à l’exception de la distribution spécialisée bio indépendante.

Des circuits de distribution variés

– En 2012, 83% des ventes ont été réalisés via les grandes surfaces alimentaires (GSA) et les magasins spécialisés bio, 12% directement du producteur au consommateur et 5% par les artisans-commerçants.

– La part de marché des GSA est passée de 45% au début des années 2000 à 40% en 2005. Elle s’est élevée jusqu’à 49% en 2011, avant de se situer à 47% en 2012.

La hausse des achats est plus ou moins forte suivant les catégories de produits

– Les ventes de produits Bio aux rayons épicerie et boissons ont pratiquement triplé entre 2005 et 2012.

– En 5 ans, celles des rayons crèmerie, viandes et fruits et légumes ont doublé. Sur la même période, les ventes de produits traiteurs et surgelés ont triplé. Les ventes de vins ont été multipliées par 1,6 et celles de pain et farine par 1,3.

Des différences selon les circuits de distribution

– Dans le secteur des fruits et légumes bio, 42% des ventes sont effectués par le biais des magasins spécialisés, devant les grandes surfaces alimentaires (31%) et la vente directe (26%). Le reste est vendu par les détaillants en fruits et légumes.

– En revanche, dans le secteur de la crèmerie, 68% des ventes de lait et autres produits laitiers/oeufs sont effectués par le biais des grandes surfaces alimentaires, devant les magasins bio (24%) sachant que la vente directe est estimée à 8%.

– S’agissant de l’épicerie sucrée et salée, 57% des ventes sont effectués en magasins spécialisés et 43% en GSA.

Tendances 2013

– Au cours du premier semestre 2013 par rapport au premier semestre 2012, les ventes de la majorité des produits bio dans les linéaires des GMS (hors hard discount) ont progressé.

Au total, d’après les informations disponibles au premier semestre 2013, les ventes ont augmenté de 5% en valeur pour un ensemble de produits en GMS. Suivant les catégories de produits, les évolutions sont contrastées.

– Le secteur des liquides est celui qui a connu la plus forte hausse : +7,6%. Les boissons non gazeuses, qui représentent plus de 80% de ce secteur, ont progressé de 5,6%.

– Dans le secteur de l’épicerie, la croissance a été de 5,9% avec une évolution plus importante pour l’épicerie sucrée (56% des ventes de produits d’épicerie).

– Dans le secteur des produits frais (libre service à poids fixe), la hausse a été de 3,9%. La croissance a été particulièrement forte pour les surgelés sucrés, mais ceux-ci représentent encore moins de 1% de ce secteur de produits. Les ventes de beurre, d’œufs et de lait, qui représentent la moitié des produits frais, ont progressé de 2,9%.

 

Focus CONSOMMATION

– 4 milliards d’euros TTC d’achats de produits bio pour la consommation à domicile en 2012 (contre 2,1 milliards d’euros en 2007), soit 2,4% du marché alimentaire total en valeur (contre 1,3% en 2007).

– La part de marché des produits bio est plus ou moins importante suivant les secteurs. En valeur, elle est proche de 15% s’agissant des œufs et de 9% pour le lait. Elle atteint près de 6% pour les 14 fruits et légumes les plus consommés en France (hors agrumes et bananes).

– Entre 2011 et 2012, les achats par le consommateur final ont progressé de 6,6%, en valeur, d’après les estimations réalisées par l’Agence BIO/ANDi. Le marché des produits bio a été multiplié par 4 depuis 1999 en valeur.

 

Focus RESTAURATION COLLECTIVE

– 169 millions d’euros HT de produits Bio achetés en restauration collective en 2012

– Depuis 2012, les établissements de restauration déclarant proposer des produits biologiques à leurs convives sont majoritaires (56% en 2013, alors qu’ils n’étaient que 4% avant 2006 et 46% début 2011).

– Le secteur scolaire est le plus concerné, avec 73% d’établissements qui déclarent proposer des produits bio, suivi du secteur du travail, avec 50% d’établissements, puis du secteur de la santé et du social, avec 30% des établissements.

– L’introduction est plus significative dans le secteur public (68% des établissements) que dans le privé (41% des établissements).

– Les produits bio sont davantage introduits au sein des grosses structures (plus de 500 repas par jour : 74% proposent des produits bio), et dans celles ayant les budgets alimentaires les moins élevés (62% proposent des produits bio).

– La part des établissements introduisant des produits bio est de 58% en gestion directe et de 52% en gestion concédée.

– Les établissements déclarent acheter des produits bio d’origine française à 85%. La part des produits régionaux est majoritaire depuis 2012 (57% en 2013).

– Les principaux produits bio introduits en restauration collective sont les produits frais, notamment fruits, produits laitiers, légumes.

A noter que le marché des produits bio en restauration commerciale, encore restreint et constitué pour moitié environ de vin biologique, est donc appelé à se développer en France, à l’instar des autres pays européens.

Source : Agence Bio, 28 novembre 2013 RP4

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